General Electric a décidément du mal à tenir ses promesses en France. Quand il a racheté la branche énergie d'Alstom en 2015, le conglomérat industriel américain s'était engagé à créer 1 000 emplois dans les quatre ans. Bilan : zéro emploi créé fin 2018 et un plan de restructuration portant sur plusieurs centaines de suppressions de postes lancé dans la foulée, qui menace notamment l'usine de turbines à gaz de Belfort. Et voilà que l'on apprend, mardi, via un discret communiqué, que GE a décidé d'abandonner deux des trois parcs éoliens qu'il devait construire au large des côtes françaises. Avec là encore de probables suppressions de postes : une centaine d'emplois seraient menacés dans sa division «éolien en mer» en France, à Nantes et Saint-Nazaire.
Le groupe, qui devait fournir les éoliennes de trois parcs offshore développés par le consortium Eolien Maritime de France (EMF) au large de Courseulles-sur-Mer (Calvados), Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et Fécamp (Seine-Maritime), a annoncé qu'il ne tiendrait ses engagements que «pour le premier parc éolien en mer français d'EMF à être purgé de tout recours» . De fait, comme la plupart des projets éoliens, ces trois futurs parcs qui avaient été remportés à l'origine par Alstom, sont visés par des recours administratifs en série déclenchés par des opposants. Et GE estime que «les retards excessivement importants cumulés depuis 2012 liés à ces recours ont eu un impact significatif sur les caractéristiques économiques de ces projets» .
EDF, qui sera l’opérateur des trois parcs potentiellement visés par le désengagement de GE, a immédiatement remplacé l’américain par un autre fabricant de turbines éoliennes et non des moindres puisqu’il s’agit du numéro 1 européen, Siemens-Gamesa.