L'Université de Lorraine s'apprête à ouvrir une enquête administrative après avoir été alertée sur des échanges de propos et de vidéos racistes entre des étudiants, a indiqué samedi à l'AFP le directeur de la communication de l'université David Diné. «Nous avons été alertés hier par les réseaux sociaux sur le fait qu'un groupe privé Messenger (la messagerie de Facebook, NDLR) d'étudiants en sociologie à Metz était apparemment un déversoir de propos et de vidéos racistes se moquant des étudiants et d'enseignants noirs», a-t-il expliqué.
Des étudiantes de L2 en sociologie de l’université de Metz ont créer un groupe Facebook afin de ce moquer des noirs de leur classe. RT au Max. On va faire en sorte que tout le monde soit au courant de cette histoire et qu’elles soit renvoyés avant les partiels ! pic.twitter.com/YM63W1s7F0
— 🤎 (@Yanoou_) April 26, 2019
Même si «deux ou trois étudiants» seulement feraient partie du groupe incriminé, l'université va très prochainement «diligenter une enquête interne administrative» en vue d'une éventuelle plainte, considérant la situation «assez grave pour interroger la communauté universitaire». Toujours selon David Diné, l'affaire a été révélée «à l'occasion d'une sortie, quand une jeune fille a pris des captures d'écran des conversations de ce groupe et les a postées sur les réseaux sociaux».
🚨@Univ_Lorraine se mobilise au quotidien contre toutes formes de discriminations. Elle condamne la gravité des actes racistes dont elle a pris connaissance aujourd’hui commis sur les réseaux sociaux par des étudiant.e.s. Enquête interne sera instruite avec la plus grande fermeté
— Université Lorraine (@Univ_Lorraine) April 26, 2019
Dans un tweet posté vendredi soir alors que cette affaire devenait virale sur les réseaux sociaux, l'université a «condamné la gravité des actes racistes dont elle a pris connaissance (...) commis sur les réseaux sociaux par des étudiant.e.s.». Une «enquête interne sera instruite avec la plus grande fermeté», a-t-elle ajouté. Le syndicat étudiant UNEF Lorraine a appelé dans un communiqué «la communauté universitaire (à) apporter des réponses fermes face à de tels actes» qu'il «condamne et dénonce fermement».