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Libération
Récit

Un projet d'attentat susceptible de viser les forces de l'ordre déjoué

Quatre personnes ont été placées en garde à vue, vendredi, dans les locaux de la DGSI. L'un d'eux, mineur, avait déjà été interpellé en 2017 après avoir tenté de rejoindre la Syrie alors qu'il n'avait que 15 ans.
A Lille, le 18 avril. (Photo Aimée Thirion pour Libération)
publié le 29 avril 2019 à 12h25

Les enquêteurs de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) ont interpellé quatre personnes, vendredi, soupçonnées de préparer une attaque terroriste. Elles sont actuellement en garde à vue dans les locaux de Levallois-Perret. Ces arrestations sont survenues dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris, le 1er février, du chef d'«association de malfaiteurs terroriste criminelle». Les suspects étaient dans le viseur du service de renseignement qui redoutait «un passage à l'acte violent à brève échéance susceptible de viser les forces de l'ordre», selon les termes du parquet. Contacté par Libération, ce dernier se refuse à fournir davantage de précisions concernant la cible, le mode opératoire ou les faits ayant précipité l'interpellation. D'après BFM TV, les quatre hommes auraient cherché à se procurer des armes. Ce lundi, en marge d'un déplacement, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a confirmé le coup de filet évoquant «un projet d'attentat terroriste extrêmement violent». Et d'ajouter : «Toutes les indications que nous avions nous ont conduits à les interpeller pour neutraliser ce risque.»

Si les trois majeurs placés en garde à vue sont uniquement connus pour des faits de droit commun, c'est le profil d'un jeune homme de 17 ans qui retient l'attention. Il a en effet déjà été interpellé deux ans plus tôt, alors qu'il cherchait à se rendre en Syrie. Il était passé devant le tribunal des enfants qui l'avait condamné à trois ans d'emprisonnement dont deux assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve pour des faits d'«association de malfaiteurs terroriste». Après avoir séjourné dans un centre éducatif fermé et été incarcéré, il se trouvait au sein d'une structure éducative dans le cadre de sa mise à l'épreuve. Reste à savoir quels liens il entretenait avec les autres suspects.

Les forces de l’ordre font partie des cibles privilégiées de l’organisation Etat islamique (EI) qui appelle régulièrement à les viser. Dernièrement, fin mars, deux hommes – dont l’un présentait des troubles psychiatriques – avaient été mis en examen à Paris par un juge antiterroriste et placés en détention provisoire, soupçonnés d’avoir projeté d’attaquer une école ou un policier.