Le calvaire aura duré un peu plus de quatre heures. Mardi, peu avant 21 heures, trois femmes ont été libérées après une prise d'otages engagée dans un bar PMU de Blagnac, près de Toulouse. Une quatrième femme, retenue elle aussi au départ, avait retrouvée la liberté une heure et demie plus tôt. Le forcené, a, lui été arrêté peu avant minuit. Agé de 17 ans, il aurait laissé un texte intitulé «Testament» à ses proches, dans lequel il souhaite que «les gilets jaunes gagnent leur bataille».
Peu après la libération des trois dernières otages, le procureur de la République de Toulouse, Dominique Alzeari, a tenu un point presse dans lequel il a confirmé que les personnes libérées étaient «saines et sauves». Il a également assuré que l'opération était toujours en cours puisque le forcené est toujours «retranché seul dans ce tabac, dans la partie commerciale», et il est armé.
«Assez dépressif»
Selon une source policière locale, il aurait été interpellé récemment, lors d'une manifestation du mouvement à Toulouse. Il était connu des services de police pour des affaires de violences, notamment sur les forces de l'ordre, et de vols, a encore assuré le procureur de la République de Toulouse. Il a aussi confirmé la découverte d'un «courrier» laissé par le jeune homme à son domicile où «il apparaît assez dépressif». «Il a effectivement fait une allusion au mouvement des gilets jaunes, mais en assurant que l'acte qu'il voulait commettre n'irait pas au-delà de ce côté spectaculaire», a encore précisé Dominique Alzeari.
Une source proche du dossier explique que la prise d'otages avait débuté à 16 h 15. Toujours selon cette source, «l'homme aurait assuré que si la police intervenait, il tirerait sur les forces de l'ordre». «Sur les coups de 16 h 30, j'étais dehors quand un policier, arme au poing, m'a dit de rentrer car il y avait une prise d'otages», a raconté un employé d'une agence de voyage située en face du bar-PMU, et habitué de l'établissement. Cette enseigne, très fréquentée, est tenue depuis une quarantaine d'années par la même personne, a précisé la mairie de Blagnac. «Il n'y a pas de suspicion terroriste, ce n'est pas évoqué», a, en outre, indiqué la municipalité.