Président de l’UDI et député, Jean-Christophe Lagarde est numéro 1 de la liste Les Européens.
«Ce remake revient à prendre les Français en otages. Il ne faut pas mélanger les enjeux. Les deux disent vouloir la proportionnelle, et quand une élection se joue suivant cette règle, ils s’ingénient à rejouer les premier et second tours de la présidentielle. Le président de la République demande à ce que l’on vote pour lui afin de poursuivre son mandat et Marine Le Pen brandit comme argument un vote en sa faveur pour mettre fin au quinquennat de Macron. Et l’Europe dans tout cela ? La vie politique française ne peut pas s’articuler autour de ces deux personnages.
«La seule façon de combattre le populisme, c’est le pluralisme. Il faut ainsi que les Français se rendent compte d’une chose : 200 000 à 300 000 votes en plus permettraient à l’UDI d’avoir 5 députés européens. Alors que 1 % de plus ou de moins pour LREM ou le Rassemblement national de Marine Le Pen ne changera rien à la donne. Nous avons un projet européen clair et assumé. Le vote en notre faveur nous est donc doublement utile. Il permet d’affirmer son attachement à l’Europe tout en manifestant son rejet du populisme. Macron n’a pas le monopole de l’Europe. Loin de là !
«La solution, c'est la transformation de l'UE pour qu'elle se concentre sur les vrais enjeux stratégiques. Il n'y a pas qu'une seule façon de faire l'Europe, celle qu'Emmanuel Macron voudrait en la divisant. Son erreur a été de ne pas assez affirmer qu'il voulait la transformer. L'Union européenne est légitime quand elle permet à tous de faire mieux ensemble ce que l'on ne peut pas faire tout seul. Mais quand elle s'occupe de détails, comme l'heure d'été, elle ne l'est plus. Il faut qu'elle cesse "d'emmerder" les gens, comme l'avait dit en son temps le président Pompidou.»