Menu
Libération

Le général de gendarmerie Lavergne, soupçonné d’avoir couvert Benalla, a-t-il été promu ?

publié le 17 mai 2019 à 21h46

Le général Lionel Lavergne, chef du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), a effectivement été mis en cause par la commission d'enquête du Sénat sur l'affaire Benalla. Suite au signalement du bureau de la Haute Assemblée à la justice concernant plusieurs protagonistes du dossier, deux enquêtes préliminaires, dont l'une pour faux témoignages, ont été ouvertes début avril par le parquet de Paris. Si des signalements pour faux témoignages concernent Alexandre Benalla, son acolyte Vincent Crase et le directeur de cabinet de la présidence de la République, Patrick Strzoda, le général Lavergne a, lui, été cité pour des «incohérences» et des «contradictions» lors de son audition. Le général a depuis été remplacé par le colonel Benoît Ferrand dans ses fonctions de responsable du GSPR, à compter du 18 mai. Mais il a rebondi rapidement, puisqu'il a été nommé adjoint au directeur des opérations de la gendarmerie nationale. Une «promotion», selon l'Elysée. Ce que confirme un connaisseur des arcanes de la gendarmerie : «Difficile de considérer sa mutation comme un simple recasage. D'abord parce que le directeur des opérations et de l'emploi (DOE) est le numéro 3 de la gendarmerie, donc être son adjoint est un très bon poste. Ensuite parce que c'est un poste très opérationnel, pas du tout un placard. Enfin, avec ce poste, Lavergne, général de brigade, va bénéficier d'une montée en grade puisque l'adjoint au DOE est généralement promu général de division l'année suivante.»