«J'ai été de tous les combats, mais je pense qu'il faut un électrochoc» : mercredi soir, après dix jours de guerre ouverte à droite, Valérie Pécresse a annoncé qu'elle quittait Les Républicains. «J'ai acquis la conviction que la refondation de la droite ne se fera pas de l'intérieur», a souligné la présidente de l'Ile-de-France sur France 2. Une poignée de maires et de députés LR, dont Robin Reda, lui ont immédiatement emboîté le pas, accentuant la crise interne. Au lendemain du score catastrophique de LR aux européennes, la fondatrice du mouvement Libres ! avait été la première à réclamer le départ de Laurent Wauquiez, dont elle était la principale opposante interne depuis le départ de Xavier Bertrand, il y a dix-huit mois. Wauquiez a jeté l'éponge dimanche, une direction par intérim s'est mise en place et Gérard Larcher a réuni une douzaine de grands élus locaux à Paris mardi soir pour lancer une «convention nationale» en octobre. Pas suffisant aux yeux de Valérie Pécresse, qui veut reconstruire une «droite sociale et libérale». «Je suis persuadée qu'il y a de la place pour une troisième voie entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen», a-t-elle insisté, dénonçant le «rétrécissement» de LR, une ligne proche de l'extrême droite et un «parti cadenassé». «Je quitte avec déchirement le parti de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy», a conclu Valérie Pécresse, saluée d'un «merci Nicolas» par Anne-Sophie Lapix, dont la langue a fourché. Photo V Hache. AFP
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