Ils s'appelaient Dimitri Moulic, Alain Guibert et Yann Chagnolleau. Ils étaient montés à bord du canot Jack Morisseau de la Société nationale du sauvetage en mer (SNSM) vendredi en fin de matinée, avec quatre autres bénévoles, pour secourir le chalutier Carrera, en détresse au large des Sables-d'Olonne (Vendée). Ils ne sont pas revenus : les vagues de la tempête Miguel ont retourné le bateau, emprisonnant trois des occupants dans l'habitacle. Ejectés à 200 mètres du rivage, les quatre autres ont pu rejoindre la grève. Lundi, alors que l'un d'eux était encore hospitalisé, la foule a afflué dès 10 h 30 le long des plages des Sables, fleurs blanches à la main. Les sauveteurs, en polaire orange, ouvraient le cortège, tandis que les applaudissements raisonnaient sur leur passage. Jeudi, ce sera au tour d'Emmanuel Macron de se rendre sur place pour honorer la mémoire des sauveteurs. Yann Chagnolleau, 55 ans, était le plus âgé des trois sauveteurs morts. «C'était un très bon marin pêcheur, il était d'ailleurs patron principal de la vedette SNSM», a déclaré à Ouest-France Pierre Sarrazin, ancien président de la station locale SNSM des Sables-d'Olonne. Alain Guibert, 51 ans, était l'un de ses seconds, expérimenté lui aussi. Enfin, Dimitri Moulic, à 28 ans, était le plus jeune. Lundi, la recherche du chalutier en détresse n'avait encore rien donné et le patron du navire, Tony Guibert, 59 ans, était toujours porté disparu.
Naufrage aux Sables-d’Olonne : hommage aux sauveteurs
publié le 10 juin 2019 à 20h16
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