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Libération

Le brevet des collèges est-il plus simple aujourd’hui qu’il y a vingt ans ?

publié le 14 juin 2019 à 19h46

Le taux de réussite au brevet des collèges a globalement augmenté de plus de dix points depuis vingt ans, même si la part des diplômés a reculé en 2018. Le taux est passé de 75,2 % en 1999 à 87,2 % en 2018. Un résultat qui pourrait bien s'expliquer par la baisse du niveau d'exigence, au vu des critiques récurrentes sur ce point. Différents professeurs et associations s'exaspèrent notamment du faible niveau de grammaire demandé. En 2013, le Snes avait recueilli «plusieurs remontées concernant le mépris pour les élèves et pour le travail des enseignants». «L'absence de toute exigence dans la connaissance de la grammaire semble extrêmement inquiétante», peut-on lire dans le document de synthèse publié par le syndicat. Toutefois, une étude parue à l'automne 2018 nuance l'idée selon laquelle le niveau d'exigence des épreuves écrites est la raison principale de l'obtention du diplôme. Le contrôle continu joue aussi un rôle important dans la réussite des candidats. La note finale de l'examen intègre une part de contrôle continu. D'après le Conseil national d'évaluation du système scolaire (Cnesco), auteur de l'étude, les bons taux de réussite cachent des inégalités territoriales. En effet, si on prend uniquement en compte la note des épreuves écrites, le taux de réussite au brevet (plutôt homogène avec le contrôle continu) en 2017 varie en moyenne entre 57,5 % pour les «territoires parisiens et banlieues très favorisées» et 24,3 % pour les territoires d'Ile-de-France «cumulant le plus de difficultés socio-économiques».