Le député Guillaume Larrivé a annoncé, dans un entretien publié vendredi sur le site internet du Figaro, sa candidature à la présidence des Républicains (LR), rejoignant ainsi Christian Jacob dans cette compétition électorale prévue le 12 octobre. «L'élection d'Emmanuel Macron face à Marine Le Pen en 2017 a aggravé les fractures françaises. Notre pays est déchiré. La paix civile elle-même est fragilisée. Et la scène politique, aujourd'hui, paraît cadenassée. On voudrait nous faire croire que l'histoire est finie et qu'il n'y a plus rien entre LREM et le RN. Mais 80% des Français ne veulent pas être prisonniers de ce faux duel, qui est un vrai duo», explique le parlementaire au Figaro.
Pas «des supplétifs du lepénisme»
«Ce n'est pas une question de personne mais de profil. Une candidature unique priverait nos militants et nos élus de la liberté de choisir l'avenir», répond le député de l'Yonne, interrogé sur ses différences avec le président du groupe LR à l'Assemblée, Christian Jacob. Guillaume Larrivé se prévaut du soutien d'Éric Woerth, président LR de la Commission des Finances à l'Assemblée nationale. Les députés Guillaume Peltier et Julien Aubert réfléchissent également à une candidature pour succéder à Laurent Wauquiez, qui a démissionné après la déroute de LR aux élections européennes.
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Guillaume Larrivé, 42 ans, est député de l'Yonne depuis 2012. Diplômé de Sciences Po Paris et de l'Essec, énarque et conseiller d'Etat, il fût notamment conseiller de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur, puis à l'Elysée, et directeur adjoint du cabinet de Brice Hortefeux dans différents ministères. A l'Assemblée, en 2018, il fût le co-rapporteur de l'éphémère commission d'enquête sur l'affaire Benalla. «Les Républicains ne sont pas et ne seront jamais des supplétifs du lepénisme», répond-il au sujet des diverses initiatives en vue d'un rapprochement entre LR et le RN.