Top départ ! Rythmées par le calendrier scolaire, les vacances d'été qui démarrent avec ce premier week-end de juillet sont l'un des totems de notre société. Démocratisées par les congés payés, elles restent un marqueur social très fort, reflet toujours criant des inégalités : cette année, un Français sur deux ne partira pas, évidemment plus par contrainte économique que par choix. Ces estivants-là se consoleront-ils de ne pas alourdir leur bilan carbone ? Pas sûr. Pourtant, les vacances n'échappent pas en cette période de prise de conscience de l'urgence climatique au tamis écologique. La massification du tourisme de plage s'est accompagnée de la bétonisation des littoraux, d'une pollution massive ou d'une pression difficilement supportable sur les ressources en eau. Plus récemment, la baisse des coûts du transport aérien a fait s'envoler le nombre de courts séjours, pour des destinations toujours plus lointaines et à l'impact environnemental toujours plus élevés. Bref, un bilan écologique (et parfois architectural, c'est une autre histoire) désastreux. Les vacances ne sont-elles pas le moment idéal pour rompre avec la routine ? Alors rêvons qu'elles deviennent un laboratoire des bonnes pratiques du «voyager vert pour voyager mieux». Libération vous donne quelques tuyaux pour passer de bonnes vacances décarbonées : partir moins loin - en France ou en Europe plutôt qu'au-delà des océans -, plus proprement, à plusieurs et plus léger, à pied ou en vélo, chez des amis ou en famille… Avec la conviction chevillée aux tongs que respecter la nature n'impose pas forcément de contrarier la sienne. Ni de gâcher ses congés.
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