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Dans la baie des Anges, deux hommes, tous deux issus des rangs de LR, sont déjà en lice : le maire sortant, Christian Estrosi, auquel LREM fait les yeux doux, et Eric Ciotti, député également sortant. Pas question pour Jean Leonetti qu'un candidat LR qui passera un accord avec le parti macroniste reçoive l'investiture de la rue de Vaugirard ou bénéficie de son soutien. «Il y a plus d'urgence pour LREM à prendre des décisions que pour nous qui disposons de nombreux élus sortants. Macron est dans la menace ou dans la séduction vis-à-vis des maires. Je ne suis pas sûr que, dans une élection municipale, la macronie soit aujourd'hui une étiquette très porteuse», poursuit Leonetti qui, malgré son statut d'intérimaire, n'entend pas rester les deux pieds dans le même sabot. Convaincu que la clarification indispensable pour que LR retrouve une meilleure forme passe par la remise à plat des valeurs et des engagements du parti, Jean Leonetti a ouvert ce chantier samedi dernier lors d'une convention à huis clos consacrée justement aux valeurs. Un texte a été envoyé aux fédérations afin d'être amendé et enrichi.
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Par ailleurs, il devrait lancer un comité politique de coordination destiné à ramener au bercail les personnalités du parti qui ont pris leurs distances. Ce comité va se réunir pour la première fois le 17 juillet. «Je demande à des gens comme Jean-François Copé, Eric Woerth, Bernard Accoyer et François Baroin de nous rejoindre pour participer à la réflexion sur notre stratégie, car nous ne pouvons être les seuls à décider», constate Jean Leonetti. Le président du Sénat, les vice-présidents du parti, le secrétariat national, les présidents des groupes parlementaires ainsi que quelques autres figures majeures des instances du parti devraient intégrer ce comité. Jean Leonetti a quatre mois devant lui pour tenter de laisser à son successeur un outil de travail à peu près en marche.