Anne Hidalgo, première des macronistes ! Avec un zeste d'ironie, on serait bien tenté de voir dans le refus de la maire de Paris d'accepter Total parmi les sponsors des JO de 2024 la stricte application de la nouvelle doxa écolo du chef de l'Etat. Il y a à peine deux semaines, lors du dernier G20, à Osaka, ce dernier a expliqué qu'il ne voulait plus signer d'accord international ne respectant pas l'environnement en général et l'accord de Paris en particulier. Du coup, sauf à vouloir défendre les intérêts propres du groupe pétrolier ou créer une polémique avec l'équipe Hidalgo à l'heure où la compétition municipale se tend dans la capitale, on ne comprend pas trop la sortie présidentielle de dimanche, quand ce dernier a regretté que le groupe d'hydrocarbures ait renoncé à faire partie des financeurs des prochaines olympiades. Au printemps, Anne Hidalgo avait affiché son intention de faire de 2024 des «jeux exemplaires sur le plan environnemental», visant les entreprises impliquées dans les énergies fossiles. Marre des «leçons de morale» de l'édile parisienne, a tancé le Président, dimanche, pour qui «tous les financeurs sont les bienvenus». Soit une opération de greenwashing en bonne et due forme. Total qui finance des JO verts, pour Ian Brossat, adjoint PCF d'Hidalgo, «c'est comme si on organisait une fête de la gastronomie et qu'on la faisait sponsoriser par McDo». Un «et en même temps» pas cohérent.
Edito
Total sponsor aux JO : l’écologie variable de Macron
par Laure Bretton
publié le 9 juillet 2019 à 20h46
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