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Libération

Victoire de l’Algérie : une femme meurt en marge des célébrations

publié le 12 juillet 2019 à 21h06

Une mère de famille de 43 ans est morte dans la nuit de jeudi à vendredi, fauchée par une voiture vers 22 h 30 devant les guichets du stade de la Mosson, à Montpellier. Son bébé, polytraumatisé et dont le pronostic vital est engagé, a été transporté en urgence absolue à l'hôpital, selon le parquet de Montpellier. Une adolescente de 17 ans a elle aussi été blessée à la cheville dans l'accident. Le drame est-il lié aux célébrations fiévreuses de la victoire de l'Algérie en quarts de finale de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) ? Les versions, vendredi, étaient confuses. Dans un premier temps, des sources sécuritaires faisaient état de l'arrestation d'un supporteur algérien de 21 ans, roulant «à vive allure» et ayant perdu le contrôle de son véhicule. Mais dans la soirée, d'autres sources relataient que l'auteur des faits était en réalité un Franco-Marocain, étranger aux scènes de liesse. Toujours est-il que le conducteur a été placé en garde à vue, et sera entendu pour «homicide involontaire et blessures involontaires», ainsi que pour «manquement délibéré à des obligations de prudence».

A Paris, après l’effervescence place de l’Etoile et sur les Champs-Elysées, où près de 3 000 personnes s’étaient regroupées, des incidents ont été recensés par les forces de l’ordre. Quelques dizaines de personnes ont pillé deux magasins, dont une enseigne Ducati, emportant casques, gants mais aussi motos, avant l’intervention de la police, relatait vendredi l’AFP. Quarante personnes ont été placées en garde à vue, dont dix mineurs pour «feux et jets de projectiles», précise le parquet de Paris. La préfecture de police a fait état, de son côté, d’une cinquantaine d’infractions au code de la route enregistrées par vidéoverbalisation, ainsi que d’une dizaine de dégradations sur des commerces parisiens. Quelques tensions sont également survenues dans le centre de Marseille, où la police est intervenue.

Au total, 74 personnes ont été interpellées dans toute la France et 73 placées en garde à vue selon le bilan du ministère de l'Intérieur. Christophe Castaner a réagi sur Twitter dans la matinée, qualifiant d'«inacceptables» les «dégradations et incidents» survenus à la suite de ces différents rassemblements qui ont fédéré plusieurs milliers de personnes.