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Libération

Qui est sur les rangs pour remplacer Rugy ?

Tour d’horizon des personnalités qui pourraient être désignés pour succéder au ministre.
publié le 16 juillet 2019 à 21h26

Les lambris rénovés de l’hôtel de Roquelaure font rêver tous ceux dont la carrière s’est faite sous un étendard plus ou moins vert. Revue des candidats potentiels.

Les numéros 2 Wargon et Poirson

C’est la solution la plus évidente à court terme : bombarder ministre l’une des secrétaires d’Etat à la Transition écologique déjà en place. Pendant les trois jours qui viennent, Emmanuelle Wargon va d’ailleurs défendre au pied levé la loi énergie-climat au Sénat à la place de Rugy. Mais l’ex-directrice de la com de Danone pourrait pâtir de la polémique sur l’huile de palme qui avait marqué son arrivée au gouvernement dans un ministère cible de tous les lobbys.

Brune Poirson, qui a présenté sa loi sur le gaspillage la semaine dernière, vient elle aussi d'une grande entreprise privée régulièrement ciblée par les ONG : elle a fait carrière chez Veolia avant de s'investir dans la campagne de Macron.

Les écolos macronistes Leroy et Pompili

Directeur de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), Arnaud Leroy a été chez les Verts avant de filer au PS. Il figure ensuite parmi les premiers soldats d’En marche et fera partie, le jour de l’investiture, de la bande des fidèles qui triomphent sur le tapis rouge de l’Elysée.

Proche de Rugy pour avoir coprésidé avec lui le groupe des députés écolos entre 2012 et 2017, Barbara Pompili est présidente de la commission développement durable à l’Assemblée nationale et peut se prévaloir d’une expérience ministérielle. Elle a été secrétaire d’Etat à la Biodiversité de 2016 à 2017, avec à son actif une loi qui contient notamment l’interdiction des néonicotinoïdes.

Les derniers ralliés Canfin et Tubiana

Pascal Canfin avait tout du successeur idéal : un ancien ministre du Développement sous Hollande ayant rejoint LREM. Sauf qu’il vient d’être élu député européen sous l’étiquette macroniste et d’empocher la présidence de la commission environnement à Strasbourg. Quand Hulot est parti, celui qui était alors directeur général du WWF France figurait déjà dans la short-list des remplaçants.

A l’époque, le nom de Laurence Tubiana, ex-ambassadrice de la France pour la conférence climat de Paris, avait aussi circulé. Economiste de formation, elle dirige la Fondation européenne pour le climat et siège au Haut Conseil pour le climat créé par Macron. Un profil société civile idéal, mais que Macron imaginait plutôt placer à la Commission européenne.

Les ovnis Royal et Villani

Ministre de l’Environnement sous François Hollande, Ségolène Royal ne manque jamais une occasion de se rappeler au bon souvenir de Macron. Même si ce dernier a revu à la baisse l’ambition de sa loi sur la transition énergétique. Son profil d’ex-socialiste et sa personnalité très médiatique en feraient une recrue de choix.

Le nom de Cédric Villani, qui ambitionnait de devenir le «premier maire écologiste» de Paris, circule aussi. Difficile de propulser un néophyte au poste de ministre d'Etat mais, en deux ans, le mathématicien s'est fait une petite renommée sur les questions environnementales. L'intégrer à l'équipe gouvernementale retirerait une sacrée épine du pied à LREM, puisque Cédric Villani laisse flotter l'idée d'une candidature dissidente face à Benjamin Griveaux.