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Libération

Greta Thunberg lors de sa visite à l'Assemblée nationale : «[Sur le climat], le plus grand danger n’est pas l’inaction [mais quand] les entreprises et politiques nous font croire que l’action est en marche alors qu’il ne se passe rien.»

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publié le 23 juillet 2019 à 20h16

En pleine canicule, et juste avant le vote sur le traité de libre-échange avec le Canada (lire ci-contre), Greta Thunberg, l'égérie adolescente de la lutte pour le climat, a fait un carton mardi à l'Assemblée. La salle Victor-Hugo, où étaient réunis à l'initiative du député Matthieu Orphelin des jeunes engagés et la climatologue du Giec Valérie Masson-Delmotte, était pleine. Outre les insoumis François Ruffin et Adrien Quatennens, on pouvait apercevoir les socialistes Boris Vallaud et Olivier Faure, au côté duquel s'était assis l'un des rares LR présents, Eric Diard. Les secrétaires d'Etat Brune Poirson et Emmanuelle Wargon assistaient elles aussi au discours, tout comme le député LREM Cédric Villani et le chef du parti macroniste, Stanislas Guerini. Tous ont entendu Greta Thunberg répondre aux critiques la visant. «Vous n'êtes pas obligés de m'écouter. Mais vous devez écouter les scientifiques», a-t-elle lancé. Avant de dénoncer l'inaction des politiques et des entreprises. «Vous nous remerciez tous de vous donner de l'espoir pour le futur. Je ne suis pas sûre que vous ayez bien compris ce qu'on a dit. Plutôt que de louer ce que nous faisons, essayez, vous, de faire quelque chose», a-t-elle martelé en fin de conférence. «Ni gourou ni sorcière. Greta Thunberg convainc par la gravité et la maturité de son propos», a jugé Olivier Faure. Aurélien Taché (LREM) a, lui, regretté «une forme de déclinisme vert.»