Quelles essences pour la jungle urbaine ? Cofondateur de l'outil «l'arbre en ville» à l'intention des collectivités locales (1), le paysagiste DPLG Alexandre Colin privilégie six critères : capacité à stocker le CO2, résilience au changement climatique, intérêt pour la biodiversité, lutte contre la pollution de l'air, non-production d'allergènes et, bien sûr, aptitude à lutter contre les îlots de chaleur urbaine. En la matière, voici les plus doués. Sachant qu'en moyenne un arbre mature équivaut à cinq climatiseurs.
Le platane
Il peut atteindre 20 à 25 mètres de haut en milieu urbain et possède de grandes feuilles. Soit un maximum d’ombre et d’évapo-transpiration. Merci pour la fraîcheur. Entre une rue avec platane et une au soleil, la température à la surface du bitume varie de… 20 degrés.
Le chêne
Il a des feuilles plus petites que le platane, mais son port étalé forme un large parapluie d’ombre. En outre, un chêne adulte loge 423 espèces d’insectes différentes.
Le châtaignier
Très fort en ombre comme le platane, il est aussi très aussi précieux en cas de forts orages pour éviter les inondations : il capte 45 % des eaux pluviales.
Le frêne
Lorsqu’il atteint sa maturité, cet arbre stocke l’équivalent de 5 tonnes de CO2. Merci !
Le sophora du Japon
Il ne se contente pas de faire joli. Derrière ses qualités esthétiques reconnues, cet arbre offre de quoi butiner aux abeilles et peut intercepter jusqu’à 20 kg de particules fines et offrir une meilleure qualité de l’air.
Le noyer
Bel ombrage mais ses petites feuilles laissent passer un peu de lumière. Agréable. Comme tous ses collègues précieux en temps de canicule, et précieux tout court (selon une étude américaine, 1 dollar investi dans un arbre rapporterait 5,6 dollars de bénéfices en termes de santé, fraîcheur etc.). Il a des feuilles caduques, pour faire place au soleil l’hiver.