Un collectif de syndicats CGT et d'associations a demandé jeudi le «confinement total du site» de Notre-Dame de Paris, polluée au plomb, et la création d'un centre de suivi sanitaire. Le chantier de la cathédrale a été suspendu, le 25 juillet, pour «quelques jours», afin de «mettre à plat» les règles de précautions sanitaires pour les personnes travaillant sur place, celles-ci n'étant «pas suffisamment appliquées», avait expliqué le préfet d'Ile-de-France.
L'incendie de la cathédrale gothique vieille de plus de 850 ans, le 15 avril, a provoqué la fusion de quelques centaines de tonnes de plomb contenues dans la toiture et la flèche qui se sont dispersées sous forme de particules. Depuis l'incendie, des taux de concentration importants de plomb, auxquels les enfants sont particulièrement exposés, ont été relevés aux alentours de l'édifice et un groupe scolaire a été fermé sine die pour des travaux de nettoyage. Afin de stopper la «dissémination des poussières de plomb», notamment dans les arrondissements à proximité de la cathédrale, le collectif de syndicats et d'associations exige des autorités qu'elles confinent le chantier, en enveloppant l'édifice et en faisant en sorte «que la pression intérieure soit inférieure à la pression atmosphérique», a précisé à l'AFP Benoît Martin, de l'Union départementale CGT. «Il s'agit de créer une légère dépression» pour retenir les particules à l'intérieur de la cathédrale, une technique utilisée pour contenir l'amiante à l'intérieur du campus de Jussieu à la fin des années 1990- début 2000, a ajouté Benoît Martin.
Une technique difficile à mettre en œuvre vu la configuration dus site, où la dépollution est en cours. La décision de rouvrir le chantier est attendue dans les jours qui viennent.