Menu
Libération
Enquête

Sur les pistes françaises du système Epstein

Article réservé aux abonnés
Affaire Epstein, un scandale américaindossier
Le millionnaire, mort samedi à New York, séjournait souvent à Paris, où il aurait pu commettre aussi des abus sexuels sur des mineures. La police judiciaire française coopère avec les autorités américaines.
Jeffrey Epstein détenait une propriété de 2 300 mètres carrés, avenue Foch, dans le XVIe arrondissement de Paris. (Photo Charles Platiau. Reuters)
publié le 13 août 2019 à 20h56

C’est sur le tarmac de l’aéroport de Teterboro, dans le New Jersey, que Jeffrey Epstein est arrêté le 6 juillet 2019, à la sortie de son jet privé. Le magnat américain arrive du Bourget, en Seine-Saint-Denis, où il avait atterri trois semaines plus tôt, le 14 juin. Il est suspecté d’avoir exploité sexuellement des dizaines de filles mineures entre 2002 et 2005, et monté un réseau qui a profité à plusieurs autres hommes. Après son inculpation et plusieurs semaines de détention, Jeffrey Epstein a été retrouvé mort samedi dans sa cellule, à New York. Des témoignages et de nombreux documents liés aux procédures américaines, consultés par Libération, attestent que la France est concernée à plusieurs titres par l’affaire Jeffrey Epstein. Depuis une vingtaine d’années, le milliardaire passait une partie de sa vie à Paris, et possédait plusieurs appartements à quelques pas de l’Arc de triomphe. Parmi ses proches, deux suspects français sont également mis en cause. Ghislaine Maxwell (qui est aussi citoyenne britannique et américaine), qui fut sa compagne et sa partenaire la plus intime, et Jean-Luc Brunel, ami et patron d’une agence de mannequinat. Aussi, l’une des principales accusatrices américaines, Virginia Roberts Giuffre, dit avoir subi plusieurs viols en France.

Selon nos informat