Pas de G7 à cause du G20. A quelques jours du sommet entre les sept plus grandes puissances mondiales à Biarritz, une radio allemande proche de la gauche alternative accuse la France de restreindre la liberté de la presse. Le 8 août, l'un de ses pigistes a été arrêté par la police près de Dijon, puis expulsé en Allemagne. Au micro, l'intéressé, qui devait couvrir les manifestations anti-G7, raconte avoir «passé près de vingt-quatre heures dans une cellule car [il a] été reconnu comme étant un militant d'extrême gauche». Contacté, l'Intérieur confirme son expulsion - «Il faisait l'objet d'une interdiction administrative de territoire» - et indique être en possession d'une liste de suspects fournie par des services étrangers en vue du G7.
Dans un document du tribunal administratif de Paris publié par le média allemand Telepolis, «l'interdiction de séjourner sur le territoire français jusqu'au 29 août» est justifiée par le ministère par le fait que l'homme «est défavorablement connu en raison de son activisme au sein de la mouvance d'ultragauche allemande». Il est «soupçonné» d'avoir participé aux violences du G20 à Hambourg en 2017 et avait été contrôlé en février 2018 à Bure, dans la Meuse, avec des militants opposés au projet d'enfouissement de déchets nucléaires.