Les ennuis volent décidément en escadrille pour la compagnie aérienne française Transavia. Après les hôtesses et les stewards, qui se sont mobilisés ce week-end pour dénoncer leurs conditions de travail, les pilotes leur emboîtent le pas. Une partie d'entre eux, affiliés à la CFDT, viennent de déposer un préavis de grève pour la période du 1er septembre au 15 octobre. Ils réclament un renforcement de leurs effectifs et un développement de la compagnie «sans aucune restriction».
En clair, les navigants ont dans leur viseur les accords passés entre leur employeur et sa maison mère, qui donnent aux pilotes d’Air France un droit de regard sur les destinations desservies par Transavia. Une manière d’éviter que la filiale low-cost devienne «gênante» en s’aventurant sur des vols de plus de 5 000 km, chasse gardée d’Air France.
Soucieux de ne pas plomber les retours de vacances, les pilotes grévistes de Transavia précisent qu’ils ont programmé leur mouvement en septembre pour ne pas affecter les passagers durant les congés d’été.
Selon les informations recueillies par Libération, la grève des hôtesses et stewards de ce week-end aurait mobilisé une centaine de salariés. Ce qui a permis à la compagnie d'affirmer que 95 % de ses vols programmés ont été assurés. Il est plus difficile, pour l'heure, de prévoir l'impact de l'arrêt de travail des pilotes affiliés à la CFDT, sachant que les hôtesses et stewards pourraient les rejoindre.
Tout en regrettant ces préavis de grève, la direction de Transavia n’a pas encore ouvert de discussions. Tant la direction générale que celle des ressources humaines sont encore en vacances et n’ont manifestement pas prévu de les écourter. Ce mouvement intervient tout juste un an après la nomination du PDG d’Air France-KLM, Benjamin Smith. Jusqu’à présent, il a été perçu comme le pacificateur des relations sociales dans la compagnie. Ces mouvements de grève constituent donc un cadeau d’anniversaire un peu encombrant…