Invité sur France Info lundi, le ministre de l'Agriculture, Didier Guillaume, a assuré que le gouvernement allait être le premier au monde à «supprimer» le glyphosate. Pour rappel, une mission parlementaire est en cours afin d'examiner le plan de l'exécutif de sortie du glyphosate pour certains usages d'ici à 2021, et pour tous les usages d'ici cinq ans. Malgré les dires du ministre, d'autres pays ont déjà adopté l'interdiction de l'herbicide classé «cancérogène probable» depuis 2015 par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). En 2013, le Parlement du Salvador a adopté l'interdiction de 53 substances agrochimiques, dont le glyphosate. Mais le texte a finalement été retoqué par le président de la République d'alors, Mauricio Funes. Deux ans plus tard, le Sri Lanka décide d'interdire totalement le glyphosate, avant de le réintroduire partiellement en 2018 pour les cultures de thé et de caoutchouc. En avril 2019, c'est le Vietnam qui décide de retirer l'herbicide des produits autorisés après en avoir interdit l'importation.
Enfin, le mois dernier, le Parlement autrichien a approuvé un amendement visant à interdire la mise sur le marché de produits à base de glyphosate à partir de janvier. L’Autriche devient ainsi le premier pays de l’UE à interdire totalement la molécule sur son territoire.