Nous voici à la Cartoucherie, dans le bois de Vincennes, où s'achevait mercredi l'université d'été des enseignants. Trois jours de débats organisés, «de façon artisanale», sans syndicats ou partis politiques, assurent-ils. Nous sommes arrivés juste au moment de l'atelier «carte postale-pause photo» : une brochette de profs s'étaient peinturlurés des lettres dans le dos, «l'école, c'est nous», le slogan de cette université d'été. «Ça a été le fruit d'une longue délibération entre nous, raconte Mickaël. L'idée de cette université, c'est de reprendre la main sur l'éducation. De dire que nous, les profs, nous sommes aussi des experts et que nous ne voulons plus de réformes élaborées sans nous.» L'initiative, première du genre, a été lancée le 12 juillet, au lendemain de la crise du bac. Quelques profs se décident à organiser «un temps d'échange» pour discuter du métier. Mickaël insiste : «L'idée était de ne pas s'enfermer dans un carcan anti-Blanquer, mais de réfléchir à des idées constructives.» Les organisateurs ont la banane : «Près de 600 inscrits, c'est au delà de nos rêves.» Signe d'une forte mobilisation à la rentrée ? Hasardeux de faire des pronos, mais pour Lionel «quelque chose est vraiment en train de se passer dans la tête des profs».