Jean-Luc Mélenchon maîtrise la communication. Ce jeudi, jour de sa comparution, il publie un livre, Et ainsi de suite (Plon), développant sa thèse d'un «procès politique en France», sous-titre de son récit. Le tribun décrit son état d'esprit. Revient sur la phrase prononcée durant les perquisitions : «Ma personne est sacrée, la République c'est moi.» Il argumente : «Ma personne est sacrée renvoie au statut des premiers tribuns du peuple à Rome en 494 avant l'ère chrétienne. Un statut inchangé depuis 2 600 ans pour les députés.» Mélenchon écrit également que cette séquence judiciaire a changé son regard : «Nous étions de cette armée de nigauds qui répondaient "oui j'ai confiance dans la justice de mon pays" quand on leur posait la question. Ma culture personnelle ne fait de moi ni un anti-flic ni un anti-magistrat. Au contraire, ma religion républicaine me les faisait voir comme les serviteurs d'un idéal que je révère. Dans le contexte du système macroniste, quelque chose de cette confiance m'est tombé du cœur comme du bois mort. Au fond, c'est comme ce jour de notre enfance où nous avons compris que le père Noël n'existait pas.»
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