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Libération

Le gilet jaune Maxime Nicolle va-t-il avoir une carte de presse, comme il l’affirme ?

publié le 20 septembre 2019 à 19h56

Un gilet jaune bientôt encarté ? Maxime Nicolle, l'une des principales figures des gilets jaunes, a en effet récemment rejoint «Quartier Général», le nouveau média d'Aude Lancelin. Et il ne devrait pas tarder à faire une demande de carte de presse. C'est, en tout cas, ce qu'il a déclaré dans un Facebook Live : «Comme je touchais [jusque-là] 500 balles par mois, et que là [en bossant dans un média] je vais toucher un peu plus de 1 000 euros, je vais avoir le droit à une carte de presse, trois mois après la date de mon entrée chez "Quartier Général".»

Sur son site, la Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels détaille les conditions d'attribution de la carte de presse : «Est journaliste professionnel toute personne qui a pour activité principale, régulière et rétribuée, l'exercice de sa profession dans une ou plusieurs entreprises de presse […] et qui en tire le principal de ses ressources.» Pour chaque demande, la Commission est donc amenée à rechercher s'il s'agit bien d'une occupation principale et régulière (trois mois consécutifs pour une première demande), si celle-ci procure au postulant l'essentiel de ses ressources. Et enfin, si les activités du demandeur s'exercent bien dans le cadre de la profession.

«Quartier Général» est-il bien enregistré en tant qu'entreprise de presse, comme le réclame également la Commission ? «Cela devrait bientôt être le cas», répond en substance Aude Lancelin à Libé. Une fois que cela sera fait, et que trois mois se seront écoulés, Nicolle pourra donc remplir et envoyer un formulaire de première demande, accompagné d'un chèque de 48,80 euros.

Alors qu'un extrait de casier judiciaire est également demandé - et qu'en 2012, Nicolle avait été condamné à huit mois de prison dont cinq avec sursis et mise à l'épreuve pour «menaces de mort, séquestration et violences» -, cela pourrait-il l'empêcher d'obtenir sa carte de presse ? Contactée à ce sujet par CheckNews, la Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels répond que non a priori, mais que cela reste à l'appréciation de la Commission, en fonction notamment de la nature de la condamnation.