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Parcoursup : 1 175 jeunes bacheliers toujours sans solution

La ministre de l'Enseignement supérieur tenait ce vendredi sa conférence de presse de rentrée, très attendue pour avoir enfin des chiffres sur la procédure Parcoursup. Mais les données rendues publiques restent très parcellaires.
Le site de Parcoursup en mai 2018. (Photo Denis Charlet. AFP)
publié le 20 septembre 2019 à 16h44

Elle a déroulé son discours d'un ton égal, en égrenant de belles phrases. Du type : «Parcoursup n'est qu'un moyen au service d'une fin, la démocratisation de l'enseignement supérieur.» Ou bien : «Parcoursup donne à chaque étudiant toutes les clés pour aller au bout de son projet, nous avons construit un instrument puissant de lutte contre les inégalités sociales et scolaires.»

La conférence de presse de Frédérique Vidal, la ministre de l'Enseignement supérieur, était très attendue. On espérait enfin des chiffres détaillés sur la procédure Parcoursup qui s'achevait la semaine dernière. C'était la deuxième session de la nouvelle plateforme d'affectation des étudiants dans l'enseignement supérieur, après le très contesté APB. L'une des promesses du gouvernement était de rendre la procédure transparente. «Aucun chiffre n'a été communiqué depuis le 19 juillet», clamait un étudiant de l'Unef, en comité d'accueil devant les grilles du ministère vendredi matin.

Déception. Il faudra se contenter de quelques chiffres : «1 175 jeunes bacheliers n'ont à ce jour toujours pas d'affectation.» Ils étaient 955 à la même date l'année passée, fait remarquer un journaliste dans la salle. Réponse préparée de la ministre : «Il ne faut pas s'arrêter aux chiffres. Au-delà des chiffres, l'important est que chaque candidat ait un interlocuteur, et soit accompagné.» Elle poursuit : «A ce jour, cela représente 0,1% de bachelier sans solution, mais nous resterons à leur côté pour les aider [jusqu'au 15 octobre en fait, précise la plaquette d'information, ndlr].» Parmi ces 1 175 bacheliers, on compte 34 bacheliers généraux, 423 technologiques et 718 bacheliers professionnels. Un peu maigre, côté transparence.

Dans les nouveautés à prévoir pour l'an prochain, le ministère prévoit l'ouverture de ParcoursPlus. Un dérivé de Parcoursup réservé aux étudiants en reprise d'études après une interruption. «Ceux qui raccrochent les wagons», dit la ministre. «Comme vous le savez, ils n'ont jamais été aussi nombreux que cette année, 110 000, et il faut voir cela comme une bonne nouvelle. Il y a un appétit de formation», dit-elle. Ce ParcoursPlus intégrera des «conseils en évolution professionnelle», en lien avec le ministère du Travail.