Alimenté par l’épargne populaire
Le modèle français du logement social repose sur l'épargne populaire. L'argent collecté par les banques grâce au Livret A et au Livret de développement durable et solidaire est centralisé à hauteur de 60 % à la Caisse des dépôts et de consignation (CDC). Cette manne est ensuite utilisée pour réaliser des HLM. La CDC fait des prêts aux bailleurs sociaux pour qu'ils puissent acheter des terrains à bâtir et payer les travaux de construction de nouveaux logements. Une fois un immeuble achevé, l'argent des loyers sert à rembourser les emprunts souscrits pour des durées de quarante, cinquante et même soixante ans. Ces prêts couvrent généralement 70 % à 75 % du coût d'une construction. Le reste est financé avec des fonds propres de l'organisme et des subventions. «C'est un modèle de financement stab le et solide puisqu'il a traversé les guerres, les crises et a permis de constituer depuis un peu plus d'un siècle un parc de 4,6 millions de logements sociaux», souligne Jean-Luc Vidon, président de l'Aorif, qui fédère les organismes HLM de l'Ile-de-France.