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Retraites

Grève à la SNCF : un tour de chauffe contre la réforme des retraites

A l'appel de la CGT et de SUD rail, les cheminots se joindront à la grève interprofessionnelle de mardi. Ils espèrent pouvoir rejoindre le mouvement de la RATP, prévu en décembre.
La direction a annoncé un trafic TGV «peu perturbé», deux trains Intercités sur cinq, trois TER sur cinq et un Transilien sur deux en moyenne. (Photo Jean-Sébastien Evrard. AFP)
publié le 23 septembre 2019 à 19h59

Si l'on ne connaît pas encore l'ampleur de la mobilisation prévue mardi contre le projet de réforme des retraites à l'appel de la CGT, les prévisions du trafic à la SNCF donnent un premier indicateur. La direction a annoncé un trafic TGV «peu perturbé», deux trains Intercités sur cinq, trois TER sur cinq et un Transilien sur deux en moyenne. Le trafic des trains internationaux sera lui «normal» pour les Eurostar, Thalys, Lyria et les liaisons France-Espagne, France-Allemagne et France-Italie.

Dans les rangs des syndicats appelant à la grève (CGT et SUD rail), les militants envisagent surtout cette journée de mobilisation comme un tour de chauffe pour la suite. «Le but de mardi, c'est d'être dans la continuité de ce qu'a fait la RATP, de tester nos forces pour voir un peu si les gens ont envie de lutter», explique Anasse Kazib, délégué syndical SUD rail à la gare du Nord. La grève massive des agents de la RATP le 13 septembre, a aussi fait poindre de nouveau l'espoir d'une grève interprofessionnelle contre la refonte des retraites voulu par le gouvernement. «Ce qu'on souhaite c'est une grosse convergence autour de l'appel de la RATP en décembre», poursuit le militant. Après leur premier succès, les syndicats de la RATP ont en effet menacé le gouvernement d'une grève «illimitée à partir du 5 décembre».

«On doit pouvoir se mobiliser ensemble, en prenant en compte la diversité des revendications. Mais ça coince encore», reconnaissait le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, début septembre. Le syndicaliste a réaffirmé fermement son opposition à la réforme dans son ensemble. La Fédération des cheminots CGT réclame de son côté «l'extension du régime spécial à l'ensemble de la branche ferroviaire» et «l'ouverture des droits à une retraite à taux plein à 50 ans et 55 ans». D'autres secteurs devraient venir gonfler les rangs mardi car Solidaires, la FSU et les organisations de jeunesse Unef et UNL ont également appelé à la grève.