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Libération

Woodeum Du bâti en bois bas carbone

Trois pépites françaises
publié le 23 septembre 2019 à 20h56

Plus léger, plus isolant, plus rapide à construire, sans marteau-piqueur ni camions qui tournent autour du chantier en permanence. En 2013, l'ex-PDG du géant de l'immobilier commercial Unibail-Rodamco Guillaume Poitrinal a flairé le potentiel du bois pour le secteur de la construction, rachetant une entreprise de maisons individuelles. Six ans et un tour de table plus tard, Woodeum est devenu numéro 1 des bâtiments bas carbone en France. En juillet, le groupe Altarea Cogedim, leader français du développement immobilier, est entré à hauteur de 50 % dans le capital de sa filiale Woodeum Résidentiel, valorisée à 100 millions d'euros. L'objectif, selon Poitrinal et son associé Philippe Zivkovic, est de tripler d'ici à 2023 la production de logements en CLT (Cross Laminated Timber). Pour un coût supplémentaire oscillant entre 1 % et 5 % par mètre carré construit, le bois massif lamellé croisé contrecollé (CLT) stocke 460 kg de CO2 par mètre cube, alors que le béton en émet 470 kg. On ne parle plus de cabanes au Canada. Chaque mairie réclamant son «écoquartier», les constructions en bois prennent de l'ampleur : tours de bureaux à Bordeaux, tours d'habitations à Strasbourg, campus tertiaire à Nanterre… Les projets s'enchaînent et les deux fondateurs de Woodeum tablent sur une multiplication du marché par quatre à l'horizon 2025. Seule (petite) ombre au tableau : la filière bois française ne suit pas pour l'instant. Woodeum se fournit à l'étranger, principalement en Autriche.