A défaut d'un «budget vert» annoncé par Gérald Darmanin pour 2021, le gouvernement se dote cette année d'un «livret de la transition écologique» censé démontrer, en chiffres, que la lutte contre le réchauffement climatique se retrouve concrétisée en euros dans ce budget 2020. Certes, la fiscalité carbone est au point mort depuis la crise des gilets jaunes, mais l'exécutif assure mettre 800 millions d'euros supplémentaires l'an prochain pour «répondre à l'urgence écologique». Il faudra regarder dans le détail car, pour l'instant, si les crédits de la mission «écologie, développement et mobilité durables» sont en hausse (100 millions d'euros), ils devraient repartir à la baisse en 2021 et 2022. Surtout, le ministère de la Transition écologique et solidaire est le plus touché par les suppressions de postes après Bercy : 1 073 en équivalent temps plein en 2020. Après en avoir perdu autant cette année : près de 800 postes de fonctionnaires d'Etat et plus de 270 chez les opérateurs. Ces «réductions, se justifie-t-on au gouvernement, sont liées à la mutualisation des moyens en administration centrale, à la simplification des procédures et à la modernisation des directions et des réseaux». Du langage techno pour expliquer qu'il faudra faire mieux, avec moins. Au total, le gouvernement a revu à la baisse ses objectifs : de 50 000 postes de fonctionnaires supprimés, on est passé à 10 500 sur le quinquennat.
1 073 postes Écologie : moins de fonctionnaires
par Lilian Alemagna
publié le 26 septembre 2019 à 19h46
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