«Ça faisait trois ans qu’on était ensemble. On voulait acheter un logement et on s’est dit que c’était plus simple d’être pacsés, d’avoir un statut légal. C’était aussi, pour nous, une marque d’engagement. On n’avait pas forcément le projet de se marier : le mariage a un coût, le pacs n’en a pas.
«Avant de se rendre au tribunal à Mulhouse, il fallait télécharger les documents sur Internet, prendre rendez-vous. Il y avait plein de couples qui attendaient leur tour et en cinq à dix minutes, c’était signé. Il y avait aussi ce préposé qui essayait de rendre ça officiel, mais comme il devait faire ça quinze fois par jour…
«Aujourd’hui, un pacs, c’est un peu anodin. On l’a dit à nos proches après, mais on ne l’a pas fêté avec eux. On s’est fait un bon restaurant, et ça reste une date importante dans notre relation. On va aussi avoir un enfant, donc je me dis qu’on a bien fait, car cela rend notre relation officielle dans le regard des gens et de la société. Cela nous a aussi permis d’acheter notre appartement plus sereinement et de payer moins d’impôts. Si on se marie, j’espère qu’on pourra faire concorder la date de notre pacs avec celle des noces.»
Recueilli par F.Ba.