Plutôt sereins, les débats sur la bioéthique ont aussi été l’occasion de quelques belles saillies.
Censuré. Jean Lassalle, ancien candidat à l'élection présidentielle, a déploré n'avoir eu que 3 minutes 40 pour s'exprimer, et n'avoir «jamais été aussi maltraité par un président de l'Assemblée nationale». «J'espère que le pays ne deviendra pas celui du silence», a tonné l'élu des Pyrénées-Atlantiques.
Secoué. Le maintien de la séance nocturne du lundi 30 septembre, journée de deuil après la mort de Jacques Chirac, en a fait grincer certains. Thibault Bazin (LR) s'est dit «mal à l'aise pour continuer à parler d'ovocyte et de sperme».
Déboussolé. «Une personne devenue un homme serait la maman d'un enfant ? On ne peut pas pousser les droits à ce point, sinon on dépassera des frontières.» Signé : Fabien Di Filippo (LR).
Mignon. «La seule chose dont on soit sûr […], c'est que faute d'amour, [l'enfant] dépérira», Jean-Luc Mélenchon (LFI) à propos de la PMA pour toutes.
Dégoupillée. L'ex-LREM Agnès Thill s'est lancée dans une diatribe contre une «loi criminelle» où sera inscrit «le père facultatif». «Qui êtes-vous pour vous permettre une telle mutilation ?» s'est-elle étranglée.
Perdu. Le député LR de l'Ain Xavier Breton s'est dit «complètement perdu» : «J'essaie de suivre, de rester à la page, pour pouvoir en parler avec mes enfants le dimanche, mais un couple transparental, qu'est-ce que c'est ? Quelles sont les combinaisons possibles ? Est-ce que c'est deux femmes dont l'une est transgenre et l'autre cisgenre, comme vous dites ?»