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Chez les candidats marseillais, des plans logement en construction

Des Verts au RN, chacun avance ses propositions en matière d’habitat. En tâtonnant.
A Marseille le 11 octobre, lors de la présentation de la liste d'Europe Ecologie- les Verts. Sébastien Barles, la tête de liste, avec Lydia Frentzel (g.) et Christine Juste (d.) (Patrick Gherdoussi /Libération)
par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille
publié le 4 novembre 2019 à 20h41

Chez les autres candidats déclarés aux municipales, si on n’en est qu’au stade de l’ébauche de programme, on a déjà planché sur quelques idées en matière de logement. A droite, le sénateur Bruno Gilles (LR) avait déjà fait voter par le Sénat une proposition de loi au lendemain des effondrements, pour renforcer l’action publique en la matière. Si le texte continue son parcours parlementaire, le candidat Gilles a complété sa copie, préconisant la mise en place sur le centre-ville d’une Opération de requalification des copropriétés dégradées (Orcod) qui permettrait, selon lui, d’«accélérer les rénovations» en coordonnant l’action des différentes institutions. C’est déjà ce que préconisait l’inspecteur général de l’équipement Christian Nicol, dans son rapport sur Marseille en 2015. Autre proposition, la mise en place d’une zone franche urbaine.

Chez LREM, encore aux prises avec la désignation de son candidat, on n'a pas vraiment entamé la rubrique «programme». L'un des prétendants officiels, Yvon Berland, avance tout de même quelques idées, citant lui aussi le rapport Nicol comme base de travail. Il propose notamment d'étendre le Plan partenarial d'aménagement (PPA), lancé cette année par la Métropole sur le «grand centre-ville» «à l'ensemble des quartiers de Marseille concernés par la problématique des logements indignes et insalubres».

Chez les Verts, en retrait du processus d'union des gauches, on veut déjà renforcer l'existant : plus d'efficacité dans la lutte contre les marchands de sommeil, élargissement du permis de louer testé dans le quartier Noailles, accompagnement des propriétaires sans moyens pour réaliser les travaux… En cas de victoire en mars prochain, les écologistes se proposent d'organiser une «conférence citoyenne» au deuxième trimestre 2020, d'où sortirait un «plan de lutte sur dix ans», financé «dans le cadre d'un contrat exceptionnel associant l'Etat, la ville, la région et l'UE».

Enfin, sans surprise, le Rassemblement national aborde le sujet logement par le prisme de la sécurité : en «rétablissant l’ordre dans les cités», le sénateur Stéphane Ravier, candidat du mouvement, pense déjà régler une partie du problème en réorientant les demandes vers les «dizaines de logements sociaux vacants» des quartiers Nord, ce qui permettrait d’«arrêter la bétonisation à tout-va» sur l’ensemble de la ville. Autre idée, retirer les logements sociaux aux familles dont les enfants seraient impliqués dans des trafics de drogue. Quant à la rénovation de l’habitat indigne, Ravier le concède, il n’est pas «expert», mais suppose que Marseille aura besoin de l’aide de l’Etat.