La secrétaire d'Etat à la Transition écologique, Brune Poirson, s'est rendue lundi sur la décharge illégale de Carrières-sous-Poissy (Yvelines), afin d'y présenter l'action du gouvernement contre les dépôts sauvages, un crime environnemental qui coûte entre 340 et 420 millions d'euros aux collectivités. Une visite organisée à la demande d'associations, comme Rives de Seine nature environnement, qui réclame l'intervention de la préfecture pour déblayer le site. Installée dans une ancienne plaine maraîchère, la «mer des déchets» croule sous plus de 35 000 tonnes de débris, dont des sacs de médicaments et de l'amiante. La secrétaire d'Etat a rappelé l'ambition du gouvernement de faire adopter d'ici à la fin de l'année la loi anti-gaspillage. Examinée en ce moment par l'Assemblée, elle devrait inclure la reprise gratuite des déchets pour les entreprises du BTP et la mise en place d'une taxe pollueur-payeur dans le secteur. «Brune Poirson est venue faire la promotion de sa loi, dit Anthony Effroy, le président de l'association. Elle a rappelé que la préfecture avait débloqué 800 000 euros au titre de la dotation de sécurité locale pour dépolluer le site. Mais quand seront-ils mis à disposition ?» La ministre assure que le futur éco-organisme, prévu par la loi antigaspillage, sera tenu de nettoyer les sites déjà pollués. Si elle était adoptée, la taxe n'entrerait en vigueur qu'en 2021.
Dans la même rubrique