Menu
Libération
Politique

A la Sorbonne, EE-LV et LFI planchent sur «l’écologie populaire»

La Sorbonne, en février 2010. (Photo Loïc Venance. AFP)
publié le 22 novembre 2019 à 20h11

Vaste chantier à l'amphithéâtre Richelieu de la Sorbonne, ce samedi : l'Institut de la transition environnementale de l'université, le site d'information le Vent se lève, le mouvement écolo Alternatiba et le think tank la Fabrique écologique organisent une journée de conférence consacrée à la construction d'une écologie populaire.

«Alors que l'urgence climatique est devenue un élément central de la recomposition politique, dans quelle direction devons-nous aller pour faire aboutir un projet de transition radicale ?» interrogent les organisateurs. La question travaille la gauche depuis le score (13 %) des écolos aux européennes. Les Verts y ont vu l'affirmation de l'écologie comme offre politique autonome. «La nouvelle métamorphose de ce qu'est la gauche», affirmait David Cormand, leur bientôt ex-secrétaire national, juste après l'élection.

Rouges et verts

Depuis, les autres forces de gauche, qui n'entendent pas se faire rayer de la carte, ont aussi investi le sujet. Le député insoumis François Ruffin, notamment, s'est attelé à la tâche. Dans un livre publié début novembre, il appelle à la création d'un «front populaire écologique», soit l'union de la gauche en conciliant lutte des classes et urgence environnementale. Ou comment «combiner le rouge et le vert». Samedi, les deux colorations seront représentées. Des insoumis, comme le député du Nord Adrien Quatennens, et des écolos, comme le maire de Grenoble, Eric Piolle, l'eurodéputé Marie Toussaint ou encore le candidat EE-LV à la mairie de Paris, David Belliard, doivent parler ancrage de l'écologie dans les classes populaires, réindustrialisation verte et rupture avec les traités de libre-échange, mais aussi répondre à la question : «L'urgence climatique peut-elle unir les forces de changement ?»

Aucun socialiste, en revanche, parmi les conférenciers. mais Cédric Villani, député LREM et candidat dissident à la mairie de Paris. Egalement annoncé, François Boulo, avocat et gilet jaune, mouvement ayant jeté les bases d’une réflexion sur une écologie populaire. La démonstration d’une discussion possible entre des forces politiques, à défaut de l’union.