«Il ne fait pas bon être élu En marche dans le Val-d'Oise.» Ce commentaire du député LREM Aurélien Taché témoigne du désarroi qui s'est emparé de certains élus de la majorité après l'annonce de l'abandon, début novembre, du projet de mégacentre de loisirs et de commerces Europacity, dans le Triangle de Gonesse. Une décision prise au nom de l'écologie, mais aux effets économiques dramatiques. Les députés du cru souhaitent désormais être reçus par Edouard Philippe. «Il y aura une première prise de contact au niveau du cabinet», nous assure-t-on dans l'entourage du Premier ministre. Celui-ci a déjà été interpellé à ce sujet mardi dernier, lors de la réunion hebdomadaire du groupe majoritaire à l'Assemblée. L'objectif des députés est clair : obtenir un plan pour le Val-d'Oise sur le modèle de celui présenté fin octobre pour la Seine-Saint-Denis voisine, destiné à renforcer les services publics dans le 93. Car la situation, à en croire certains élus, est critique. «Je peux comprendre l'abandon d'Europacity, mais pour le département c'est compliqué. C'est 10 000 emplois en moins et des milliards d'investissement qui s'envolent. Alors qu'est-ce qu'on fait ? Moi, j'ai les banlieues qui s'embrasent, l'est du Val-d'Oise est en train de devenir la nouvelle Seine-Saint-Denis», s'alarme Taché. «Il faut trouver autre chose, vite», abonde sa collègue Fiona Lazaar.
Europacity Les députés du Val-d’Oise veulent un plan B
publié le 25 novembre 2019 à 20h31
Dans la même rubrique