«Et ça vous intéresse, la politique ?» A la visiteuse qui lui fait face et vient de décliner ses responsabilités associatives, Valérie Pécresse semble offrir plus qu'une dédicace. Mardi 19 novembre, une petite file s'est formée dans la librairie parisienne où la présidente d'Ile-de-France signe son nouvel ouvrage. Intitulé Et c'est cela qui changea tout, le livre lève un coin de voile sur le parcours de son auteure et quelques épisodes, pas tous glorieux, de l'histoire de la droite. «Ça te rappellera des souvenirs» ou «Tu verras, c'est un peu le Far West», promet-elle à plusieurs de ses lecteurs. Dont une poignée de députés LR, pas effarouchés par un ouvrage aux allures de réquisitoire contre leur mouvement.
Voilà six mois que l'ex-ministre de Nicolas Sarkozy a quitté LR, jugeant le parti «verrouillé» par ses nouveaux dirigeants et estimant n'avoir plus les moyens d'y défendre sa «droite moderne». Réputée présidentiable, l'élue francilienne fait à peine mystère de ses intentions, se déclarant prête à «sortir du rang», à «prendre ses responsabilités» ou encore à se «retrousser les manches». Son petit mouvement, Libres, s'organise : bientôt doté de locaux dans le centre de Paris, il devrait désigner ce mardi en assemblée générale le maire de Clamart, Jean-Didier Berger, comme délégué général. Patrick Stefanini, directeur de la campagne régionale de Pécresse en 2015 - mais aussi de celle de François