Remballée, la consigne ? Alors que le projet de loi sur l’économie circulaire est examiné cette semaine en commission à l’Assemblée, le gouvernement a donné lundi un coup de frein à la mesure emblématique du texte porté par Brune Poirson. A l’issue d’une réunion de concertations, la secrétaire d’Etat et la ministre de la Transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, ont décidé de mener des expérimentations dans des territoires volontaires et de décaler à 2023 la mise en œuvre de ce dispositif. Et encore… la consigne pour recyclage (concernant les bouteilles en plastique) et pour réemploi (du verre) ne serait généralisée qu’après évaluation des résultats en matière de gestion de ces déchets. Il faut dire que le dispositif, censé incarner l'«écologie du quotidien» prônée par le gouvernement, faisait l’objet d’une bataille rangée depuis plusieurs semaines avec son lot de raccourcis et de fausses infos. Du côté des opposants, les recycleurs et les collectivités qui ont craint l’établissement d’un circuit parallèle venant désorganiser le système de tri existant et les privant d’une partie de ressources.
Quel est le principe ?
Pour vendre la consigne, Brune Poirson n'avait pourtant pas lésiné sur cette «petite révolution». L'idée était de donner une valeur à l'emballage, une caution de 15 centimes, que le consommateur récupérerait en rapportant sa bouteille en plastique ou sa canette dans l'un des points de «déconsignation» pouvant être installés dans les supermarchés, certains p