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Chronique «le Fil Vert»

Les réserves naturelles, un havre pour les oiseaux communs

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Alors que les populations d'oiseaux jusqu'ici qualifiés de «communs» ont baissé en moyenne de 6,6 % en France métropolitaine entre 2004 et 2018, elles ont augmenté de 12,5 % dans les réserves naturelles sur la même période, selon une étude publiée par Réserves naturelles de France.
Les effectifs du bruant jaune ont chuté de 46,6 % en réserve et de 53,4 % hors réserve en quinze ans. (Vasily Fedosenko/Photo Vasily Fedosenko. Reuters)
publié le 27 novembre 2019 à 7h11

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En ces temps de nouvelles toutes plus alarmantes les unes que les autres quant à l'effondrement de la biodiversité, voilà une étude qui prouve qu'il n'y a pas de fatalité. Même si l'on pouvait s'en douter, c'est désormais prouvé : les réserves naturelles sont des havres pour les espèces d'oiseaux communs nicheurs. Alors que leurs populations ont baissé en moyenne de 6,6 % en France métropolitaine entre 2004 et 2018, elles ont augmenté de 12,5 % dans les réserves naturelles sur la même période, indiquent des travaux publiés en septembre par l'association Réserves naturelles de France (RNF), qui fédère plus de 700 professionnels de la nature (gardes, conservateurs, animateurs, etc.) intervenant dans 349 ré­serves clas­sées, soit plus de 30 000 km² de nature préservée en métropole.

«Effet réserve»

L'étude a été menée sur 56 espèces communes par l'étudiant en écologie Adrien Gellé à partir des données collectées selon le protocole national Stoc (Suivi temporel des oiseaux communs), conduit par le Muséum national d'histoire naturelle. Si elle met en évidence un «effet réserve» assez spectaculaire, toutes les espèces n'en profitent pas de la même façon. Celles qui