Libération a réuni mercredi dans ses locaux deux jeunes de la politique, le secrétaire d’Etat à la Jeunesse, Gabriel Attal, et le député LFI Adrien Quatennens, pour parler réforme des retraites. Sur le même sujet, Attal et le haut-commissaire Jean-Paul Delevoye animent ce vendredi à Créteil un «débat participatif» avec 80 jeunes actifs.
Gabriel Attal, si vous deviez donner à un jeune une bonne raison de soutenir votre projet, que diriez-vous ?
G.A. : Je crois qu'ils n'ont pas besoin d'être convaincus qu'il faut réformer le système. Je vais à leur rencontre trois ou quatre fois par semaine et je vois bien qu'ils n'y croient plus. Depuis trente ans, c'est-à-dire depuis notre naissance à tous les deux, il a dû y avoir une dizaine de réformes pour sauver le système. Les jeunes me disent : ma retraite, ce sera ce que j'aurai réussi à mettre de côté. La moitié des jeunes est aujourd'hui favorable à un système par capitalisation… Ce n'est pas l'horizon social que nous portons. Le nouveau système répond à cette perte de confiance.
Adrien Quatennens, les jeunes n’y croient plus ?
A.Q. : Sur cette part du diagnostic, il y a accord entre nous. Les jeunes pensent qu'ils n'auront pas accès, comme leurs parents, à un système de retraite. C'est un problème auquel il faut répondre.
Donc il faut réformer ?
A.Q. : Compte tenu des projections démographiques, oui, il faudra réformer. Mais pas comme le veut ce gouvernement. Notre modèle de solidarité entre les générations a plutôt répondu à sa promesse. Comparé à nos voisins européens, le taux de pauvreté des retraités est plutôt contenu chez nous. Pourquoi ? Parce qu'à mesure que la