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Avec deux nouveaux départs, la majorité LREM s'effrite encore

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Cette semaine, deux députées ont quitté le parti pour des désaccords, allongeant la liste des défections. Une illustration de la désillusion qui gagne le groupe majoritaire à l'Assemblée nationale.
A l'Assemblée nationale en octobre 2018. (Denis ALLARD/Photo Denis Allard pour Libération)
publié le 29 novembre 2019 à 17h56

C'est un petit supplice chinois que doit subir la majorité. En deux jours, deux députées La République en marche ont, à leur tour, annoncé leur intention de quitter le parti. Pour ce qui est de l'Assemblée nationale, Marion Lenne (Haute-Savoie), dit être «encore en réflexion» sur son appartenance au groupe et Pascale Fontenel-Personne (Sarthe) a décidé de siéger parmi les «apparentés».

Les deux parlementaires ne s'éloignent pas pour les mêmes raisons. La première ne s'étend pas, évoquant seulement «un désaccord sur le fonctionnement» du parti, qui «n'écoute pas assez les territoires». La seconde était en conflit avec la fédération LREM de la Sarthe, dont elle juge la gestion «calamiteuse et dénuée d'ambition, le tout soutenu par le mouvement à l'échelle nationale». Pascale Fontenel-Personne se présentera au Mans aux municipales sur une liste rivale à celle du candidat investi par LREM.

Griefs mêlant la forme et le fond

Si Marion Lenne décidait de claquer la porte du groupe, elle allongerait la liste des déçus, qui, entre les départs et les exclusions, compte déjà 11 députés. Deux autres ont rejoint les rangs des apparentés. Les raisons de ces ruptures sont diverses, entre les critiques sur le peu de marges de manœuvre laissé aux parlementaires, le manque d'ambition écologique ou les désaccords au sujet de l'immigration. Les deux derniers départs depuis la rentrée illustrent ces griefs mêlant la forme et le fond. En septembre,