Comment se déplacer pendant la grève des transports, y compris pour aller manifester ? La RATP et la SNCF ont une nouvelle fois noué des partenariats avec des sociétés privées pour offrir des «services de mobilité complémentaires». La même initiative lors de la grève du 13 septembre avait été critiquée par les syndicats. Tour d'horizon des options possibles.
Vélo, rollers et marche à pied
Le premier réflexe reste de se demander si le parcours peut être réalisé à pied. Pour les petites distances, les piétons peuvent être plus rapides que les automobilistes coincés dans les embouteillages. La météo n'annonce pas d'épisode neigeux en France, pas besoin de sortir les raquettes. Il suffira de bien s'emmitoufler. Rollers, patins à roulettes, skateboards et trottinettes (non électriques) pourraient aussi garnir les trottoirs. Les heureux propriétaires d'une bicyclette pourront enfourcher leur engin, même si le temps est pluvieux. Pour ceux souhaitant aller au travail en pédalant mais qui craignent les trajets semés d'embûches, il y a le covélotaf. Le principe est de trouver un collègue habitant à proximité de chez soi et qui a l'habitude de faire le chemin.
Le covoiturage
Parmi les alternatives conviviales, on compte les plateformes de covoiturage spécialisées dans les trajets courts telles que Blablalines (Blablacar), Covoit'ici, Karos, Klaxit et Ouihop. Le service est même gratuit pour les Franciliens à condition de passer par l'application ou le site Vianavigo. Il y a aussi la plateforme coopérative Mobicoop, plus engagée, qui a créé un espace dédié Cooperons.Mobicoop.fr et ne prend pas de commission sur les trajets.
Les plateformes de taxis et VTC
C'est moins écolo mais ça peut dépanner. Les plateformes de taxis et VTC s'organisent pour pouvoir assurer davantage de trajets. Kapten (ex-Chauffeur privé) a mobilisé davantage de chauffeurs et propose de réserver sa course en garantissant un prix fixe. Les nouveaux utilisateurs franciliens auront droit à des réductions suite à un partenariat avec la RATP. Uber compte, lui, mettre en place une «tarification dynamique» en temps réel qui peut entraîner des hausses de tarif temporaires censées encourager les chauffeurs à travailler et inciter les passagers les moins pressés à attendre que les tarifs baissent ou à chercher d'autres solutions. Par exemple Marcel, Heetch et SuperShuttle, la centrale de réservation de taxi Tako et les taxi-motos Felix, qui proposent tous des réductions. En Ile-de-France, la plateforme de réservation de taxis TaxiMatch a de son côté organisé des lignes de substitution aux heures de pointe, qui suivront les itinéraires des lignes de RER A, B et C, et dans la journée entre Paris et les aéroports d'Orly et Roissy. Se préparer à des tarifs salés.
L’autopartage et la location de véhicules
Pour des voitures en libre-service, il y a Getaround (ex-Drivy) et Citiz au niveau national. Le Grand Paris a en plus Communauto, Ubeeqo, Moov’in.Paris. Aillleurs, c’est Bluely pour Lyon, Bluecub à Bordeaux, Yea à Strasbourg, Yélomobile à La Rochelle, Citiz Provence à Marseille ou encore Marguerite à Nantes. L’application Freetomove permet de comparer les offres. Certaines peuvent bénéficier de réductions via la RATP ou la SNCF. Enfin, Ouicar propose de son côté des locations entre particuliers.
Les deux roues en libre-service
A Paris, Vélib va mobiliser des équipes supplémentaires d'agents sur le terrain, et notamment dans les zones des stations les plus sollicitées, afin de mieux réguler le service. Des dizaines de stations seront cependant fermées, notamment dans les Xe et XIe arrondissements, sur le parcours de la manifestation. Jump (les vélos en libre-service d'Uber) et Zoov (vélos en libre-service disponibles au sud de Paris) font des promotions, de même que Cityscoot et Troopy (scooters électriques). Au royaume des trottinettes électriques, Circ, Dott, Lime et Voi font profiter de réductions via la RATP, et Bird et Dott via la SNCF, tandis que Tier proposera les trajets au prix du ticket de métro.