L'école Ruffi, installée dans des préfabriqués au cœur du IIIe arrondissement de Marseille, quartier le plus pauvre de France, fait parler d'elle ces dernières semaines à cause de la discrimination sociale qui s'y opère. A la rentrée prochaine, la majorité de ses élèves n'intégreront pas le nouvel établissement qui leur avait été promis. Et pour en rajouter une couche, il semblerait que les élèves de Ruffi soient soumis à de forts taux de pollution. En cet après-midi de conseil municipal, la délibération porte sur le périmètre de la nouvelle école de Ruffi et l'opposition essaie – en vain – de faire voter un amendement pour l'élargir. Profitant de l'occasion, Lydia Frentzel, élue EE-LV cherche à alerter un hémicycle passablement dissipé sur l'existence d'une étude concernant l'exposition des jeunes enfants aux poussières de sol et notamment à l'école «vieux Ruffi». «Des conclusions qui font froid dans le dos», s'époumone l'écologiste qui tente de se faire entendre au milieu du chahut de la majorité. Lydia Frentzel ne mâche pas ses mots et parle d'un «très haut risque sanitaire de génotoxicité», précisant qu'il s'agit «d'agents d'origine physique ou chimique qui provoquent des lésions dans l'ADN et peuvent conduire à des mutations génétiques». Rien que ça.
Polluants jusqu’à 10 fois supérieurs
Cette étude est menée par le CNRS dans trois écoles du dépa