Avec cette série «Dans la file de la préfecture», «Libération» vous propose de suivre au long cours les parcours d'étrangers en France. Après plusieurs épisodes à Paris, on délocalise cette série à Marseille.
Début septembre, toujours dans la file de la préfecture, Westevia, Gabonaise de 32 ans qui porte son bébé de trois mois, racontre son expérience de l'accueil des étrangers à Aix-en-Provence quand elle y était étudiante en marketing et communication entre 2015 et 2018. «On était beaucoup mieux traités, tous assis, les tickets c'était plus organisé. Ici, même avec le bébé, on doit faire la queue», dit-elle. Depuis un an à Marseille, elle vient à son tour devant cette préfecture juste pour un renseignement sur le changement de statut en tant que chercheuse d'emploi.
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D'une voiture assez spatieuse descendent Noreddine, détendu, 46 ans, et sa mère Safia, Algérienne âgée de 80 ans et toute vêtue en rose. Le technicien dans l'industrie, né à Marseille, accompagne sa mère, tremblotante et cramponnée à une canne. Le motif? Retirer le formulaire pour remplir une deman