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Libération
5 décembre

Collyre, chorale et coquillettes : le retour des socialistes sur les pavés

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Chahuté lors d’une précédente mobilisation, le PS était présent dans le cortège de jeudi, à quelques mètres des insoumis.
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, avant la manifestation, jeudi à Paris. (Photo Marc Chaumeil pour Libération)
publié le 5 décembre 2019 à 20h51

Olivier Faure marche lentement sur le boulevard Haussmann. Les mains au fond des poches, les épaules au niveau des oreilles. Jeudi matin, le froid est douloureux. Le premier secrétaire du Parti socialiste replonge dans ses souvenirs : «J'étais étudiant lors de ma première vraie manifestation, c'était en 1986 contre la loi Devaquet.» Son bras droit, Carlos Da Silva, guette sans cesse sa montre. Le temps presse.

Olivier Faure est attendu dans un petit restaurant pour déjeuner avec des dirigeants socialistes. Pas moyen de le faire accélérer. Le premier secrétaire tente de comprendre les mots de Jean-Luc Mélenchon. Un peu plus tôt, à Marseille, l'insoumis a déclaré au sujet de Marine Le Pen : «Elle est en train de faire un progrès, en quelque sorte, en direction de l'humanisme. Je ne vais quand même pas me plaindre de ça.» Le socialiste cherche une réponse. Puis : «Parfois, je n'arrive pas à le comprendre.»

Pas d’embrouilles

Bonnet vissé sur la tête, gants, grosse doudoune, Carlos Da Silva revient à la charge. Il demande à son chef de faire de plus grands pas. A l'intérieur du restaurant, Olivier Faure retrouve trois porte-parole du PS - Gabrielle Siry, Romain Colas et Dieynaba Diop - et la secrétaire nationale à la coordination, Corinne Narassiguin. La commande est passée. Les socialistes surveillent l'actualité sur les réseaux so