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Libération

L’Etat pourrait retarder la «mise à l’équilibre»

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L’issue consisterait à se montrer plus souple sur l’échéance de 2025 et à laisser l’initiative aux partenaires sociaux.
publié le 5 décembre 2019 à 21h06

La main tendue du gouvernement à la CFDT commencerait-elle par là ? Remettre à plus tard les mesures d'économie destinées à équilibrer l'actuel système des retraites au moment de la bascule, prévue jusqu'ici en 2025, dans le futur régime universel par points. En tout cas, l'Elysée réfléchit à revoir l'ordre de ses priorités pour concentrer ses chances d'avoir des alliés syndicaux dans la refonte des 42 régimes actuels. Le tout sans froisser Matignon et Bercy, qui ont fait du «retour à l'équilibre» un marqueur politique. «On est sur une forme d'urgence à mettre en place le système universel et de vigilance sur la question budgétaire», fait valoir un participant aux réunions retraites organisées ces dernières semaines à l'Elysée et à Matignon.

«Mission impossible». Depuis une semaine, l'idée circule au sein de l'exécutif de renvoyer à plus tard les mesures «paramétriques» pour rétablir l'équilibre des caisses de retraite, alors qu'elles devaient figurer dans le projet de loi porté par le haut-commissaire Jean-Paul Delevoye. La décision pourrait être laissée à la future «gouvernance» du système universel, dans laquelle les syndicats représentatifs devraient siéger. Ni Matignon ni l'entourage de Delevoye ne confirment pour l'instant cette piste. La semaine dernière, devant des journalistes, le haut-commissaire avait même réfuté cette thèse : «Le Premier ministre n'a absolument pas évoqué cela, avait-il balayé. N