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Libération

Agriculture urbaine : ça pousse

publié le 6 décembre 2019 à 19h56

Tous ceux qui participent à ce qu'on appelle l'agriculture urbaine le savent : ils ne vont pas nourrir la région parisienne. Les études convergent : «Les agricultures urbaines pourraient nourrir au maximum 10 % de la population des villes», écrit le biologiste Julien Fosse dans une note pour France Stratégie. En revanche elle est un bon moyen de régulation climatique. «Un toit planté a un très fort potentiel de rafraîchissement», explique Frédéric Madre, cofondateur de l'entreprise Topager. Il joue aussi un rôle d'éponge : «50 % de l'eau de pluie qui tombe sur une toiture végétale n'ira jamais dans le réseau d'assainissement.» Mais dans la croissance des plantes qui, elles, rafraîchissent l'atmosphère par «l'évapotranspiration des végétaux».

Depuis 2016, Paris a lancé un appel à idées intitulé «les Parisculteurs». Les lauréats font pousser des endives dans un parking ou des fines herbes en hydroponie sous tunnel. Ces expériences créent du lien social, des emplois parfois, du profit jamais. Mais la ville revendique avant tout une action de développement durable, et vise 100 hectares d'agriculture urbaine en 2030.