Est-il légal de toucher des indemnités d'élu en plus de son chômage ? La question nous a été posée après que le site d'investigation locale Médiacités a révélé que Valérie Debord (LR) se trouvait dans ce cas de figure. L' ex-députée de Meurthe-et-Moselle a été parachutée au Conseil supérieur du notariat (pour 5 000 euros par mois), en tant que chargée de mission, après avoir perdu son mandat de parlementaire en 2012. En 2014, elle devient adjointe au maire de Nancy, puis vice-présidente de la communauté urbaine de Nancy. En 2016, elle est élue vice-présidente du conseil régional. Ainsi, rien qu'en 2017, l'élue a perçu 17 813 euros brut en tant qu'adjointe au maire, 22 256 euros au titre de vice-présidente de la métropole et 35 486 euros pour la vice-présidence de la région. En mars 2018, Valérie Debord décide de quitter son emploi au CSN et signe une rupture conventionnelle avec son employeur. Ce qui lui permet de bénéficier d'allocations chômage et de toucher, une fois inscrite à Pôle Emploi, des indemnités chômage jusqu'en mars 2020.
Si la situation a choqué, elle est légale. Les mandats électifs exécutés auprès des collectivités ne constituent pas une activité professionnelle. Et ne font donc pas obstacle au versement des prestations, si leurs titulaires remplissent certaines conditions, et notamment l’accomplissement d’actes de recherche d’emploi.