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EE-LV : à Paris, Belliard dans les bouchons

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Peu connu, le candidat des Verts à la mairie de Paris doit affronter des rivaux qui labourent les thèmes écolos. Autre écueil : parvenir à se différencier de l’actuelle majorité, dont son parti est membre.
David Belliard, président du groupe écologiste au Conseil de Paris, à Paris, le 21 juin. (Photo Fred Kihn)
publié le 9 décembre 2019 à 20h21

«Hidalgo, Griveaux, Villani, les écolos…» David Belliard ne dit pas «moi». Quand il énumère les candidats à la mairie de Paris, il donne le nom de ses concurrents mais se fond, lui, dans son parti. Un point pour la modestie et le sens du collectif diront les plus bienveillants, la manifestation d'un problème d'incarnation, jugeront les plus sceptiques.

Qui connaît David Belliard ? Qui l'arrête dans la rue ? Le conseiller municipal, tête de liste EE-LV dans le XIe arrondissement, est encore peu identifié. Il est pourtant crédité de 15 % des intentions de vote, selon un sondage commandé par Cédric Villani et réalisé par l'Ifop. Pour ses détracteurs, y compris chez les Verts, ce chiffre représente le score plancher de l'écologie. Dans d'autres villes, les candidats parviennent à le faire grimper. On cite par exemple le cas de Montpellier, où Clothilde Ollier, quasi inconnue elle aussi, est donnée à 22 %. David Belliard, lui, n'arriverait pas à transformer l'essai. L'ancien journaliste assure pourtant être à l'aise dans cette campagne.

Zone de confort

Si les écolos peuvent être gênés par l'exercice du pouvoir, lui explique vouloir le commandement. La preuve, assurent ses défenseurs : il sort de sa zone de confort. Depuis le début de la campagne, le candidat ne se cantonne pas aux sujets environnementalistes, osant même le thème de la sécurité. «Il n'a pas de difficultés à incarner, défend un membre de la direction d'EE-LV. On n'a pas le problème qu'on a pu avoir a