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Homosexualité : des «thérapies» à rendre malade

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La mission parlementaire sur «les pratiques prétendant modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne» a rendu son rapport mercredi. Une proposition de loi est à l’étude pour lutter contre ces méthodes insidieuses.
Les «thérapies de conversion» ont concerné 4,2 % des appels reçus par le refuge. (Photo AKATRE)
publié le 11 décembre 2019 à 18h09

Un homme homosexuel menacé de mort pour qu'il épouse une femme et ait des enfants. Une jeune femme lesbienne à qui un sexologue recommande de suivre des séances d'hypnose, au cours desquelles des messages à caractère sexuel lui sont répétés dans le but «d'habituer son corps à la pénétration masculine». Un pasteur parisien qui estime que l'homosexualité d'une jeune femme «est le fait d'esprits qui l'empêchent de suivre le plan de Dieu». Ou encore des exorcismes menés pour «chasser le démon de l'homosexualité» et pouvant aller jusqu'à des sévices sexuels ou l'excision de femmes lesbiennes… Autant de pratiques communément appelées «thérapies de conversion» et épinglées ce mercredi par deux députés, qui estiment que «l'intervention du législateur est nécessaire».

«Mieux vaut mourir»

Laurence Vanceunebrock-Mialon, députée LREM de l'Allier, et Bastien Lachaud, élu LFI de Seine-Saint-Denis, ont rendu publiques les conclusions de leur mission parlementaire, lancée cet été, sur «les pratiques prétendant modifier l'orientation sexuelle ou l'identité de genre d'une personne.» Dans le cadre de ces travaux, les deux élus ont auditionné une soixantaine de personnes pour livrer un état des lieux le plus précis possible de ­dérives à la fois religieuses, sociétales et médi­cales, qui recouvrent en France un «spectre large de pratiques souvent insidieuses», et ­jusque-là peu d